Pour aller plus vite : un recap des meilleurs leviers pour favoriser la mobilité interne
Levier | Description | Actions clés |
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Politique de mobilité claire | Formaliser un cadre structuré et équitable pour tous les collaborateurs. |
- Définir des critères d’accès et des règles transparentes - Mettre en place un processus de candidature encadré - Offrir un accompagnement RH tout au long du parcours |
Culture de la mobilité | Créer un environnement propice aux évolutions internes, dans toutes leurs formes. |
- Valoriser la mobilité horizontale et fonctionnelle - Diffuser des témoignages inspirants - Organiser des événements de partage d’expérience |
Accompagnement et développement des collaborateurs | Outiller les salariés pour qu’ils puissent évoluer sereinement. |
- Élaborer des plans de développement individuel (PDI) - Proposer des formations, du mentoring ou du coaching - Suivre la prise de poste après la mobilité |
Implication des managers | Faire des managers des acteurs moteurs de la mobilité interne. |
- Intégrer la mobilité dans leurs objectifs de performance - Les former au management des carrières - Encourager l’identification des potentiels internes |
Outils de communication interne | Utiliser une plateforme comme Wapy pour centraliser les opportunités et faciliter les échanges. |
- Publier les offres d’emploi internes en temps réel - Permettre aux collaborateurs d’échanger librement - Animer une culture de la mobilité via l’intranet |
Dans un contexte de transformation permanente du monde du travail — digitalisation, quête de sens, pénurie de compétences — la mobilité interne devient un levier stratégique pour les entreprises comme pour les salariés. Côté entreprise, elle permet de mieux valoriser les ressources existantes, d’optimiser les coûts de recrutement et de renforcer la rétention des talents. Pour les collaborateurs, c’est une opportunité d’évolution, de développement de compétences et de motivation renouvelée sans avoir à quitter leur employeur.
1. Pourquoi encourager la mobilité interne ?
Les bénéfices pour l’entreprise
Mettre en place une politique de mobilité interne active présente de nombreux avantages pour les organisations, tant sur le plan humain que stratégique.
1. Réduction du turnover
En offrant des perspectives d’évolution claires, l’entreprise montre à ses collaborateurs qu’ils ont un avenir en interne. Cela limite les départs volontaires, réduit les coûts de recrutement et renforce la fidélisation des talents clés.
2. Valorisation des talents internes
La mobilité permet d’identifier et de faire progresser les collaborateurs à haut potentiel. Elle évite la sous-utilisation des compétences internes et favorise une gestion plus fine des carrières. Cette reconnaissance est un moteur puissant d’engagement.
3. Adaptabilité face aux changements organisationnels
Dans un environnement incertain et en constante évolution, les entreprises doivent pouvoir ajuster rapidement leurs ressources. La mobilité interne facilite les réorganisations, la montée en charge de nouveaux projets ou encore la gestion des plans de succession.
Les avantages pour les salariés
Du côté des collaborateurs, la mobilité interne est perçue comme une véritable opportunité de croissance professionnelle, sans avoir à changer d’employeur.
1. Évolution professionnelle sans quitter l’entreprise
Qu’il s’agisse d’une promotion, d’un changement de métier ou d’un passage vers un autre service, la mobilité permet au salarié d’évoluer tout en conservant la stabilité de son environnement.
2. Acquisition de nouvelles compétences
Chaque nouvelle mission est l’occasion d’élargir son champ d’expertise, d’apprendre de nouveaux outils ou de renforcer ses soft skills. Cela favorise l’employabilité à long terme.
3. Meilleure motivation et engagement
Se sentir soutenu dans son développement professionnel renforce le sentiment d’appartenance. La mobilité est donc aussi un levier de motivation, de performance et de satisfaction au travail.
Étape n°2 : identifier les freins à la mobilité interne
Malgré ses nombreux bénéfices, la mobilité interne reste encore sous-exploitée dans de nombreuses organisations. Plusieurs obstacles, souvent structurels ou culturels, freinent sa mise en œuvre et son efficacité.
Manque de visibilité sur les opportunités
1. Problème de communication interne
De nombreux collaborateurs ignorent simplement quelles sont les possibilités d’évolution ou de changement de poste au sein de leur entreprise. Les annonces de mobilité sont parfois réservées à des cercles restreints, ou peu relayées dans les canaux internes. Sans information claire et régulière, l’envie de bouger reste lettre morte.
2. Absence de plateforme dédiée
Sans outil centralisé pour consulter les offres internes ou postuler facilement, les salariés peinent à accéder aux opportunités. Une gestion manuelle ou dispersée des postes vacants crée un manque de transparence et d’accessibilité qui décourage les initiatives.
Managers peu enclins à « lâcher » leurs talents
1. Culture de rétention dans les équipes
Certains managers perçoivent la mobilité interne comme une menace pour la performance de leur équipe. Par crainte de perdre un collaborateur compétent, ils freinent les démarches de mobilité, consciemment ou non, bloquant ainsi l’évolution naturelle des talents.
2. Objectifs de performance mal alignés
Quand les indicateurs de succès d’un manager ne prennent pas en compte la gestion des carrières ou le développement des compétences, la mobilité interne devient une priorité secondaire, voire un inconvénient. Ce désalignement affaiblit l’engagement managérial sur le sujet.
Absence de politique RH structurée
1. Pas de processus clair
Sans cadre défini, la mobilité interne repose sur des pratiques informelles ou des décisions arbitraires. Cela engendre de l’injustice perçue, un manque de prévisibilité et une démotivation progressive des collaborateurs souhaitant évoluer.
2. Manque d’outils ou de référentiels de compétences
Sans cartographie des compétences internes, il est difficile d’identifier les correspondances possibles entre les postes vacants et les profils disponibles. L’absence de référentiels ou d’analyses de potentiel limite la capacité de l’entreprise à anticiper et à accompagner les mobilités de façon proactive.
Le coeur du sujet : nos leviers pour favoriser la mobilité interne
Mettre en œuvre une politique de mobilité interne efficace ne s’improvise pas. Elle nécessite une stratégie claire, des processus opérationnels bien définis et une véritable volonté managériale et culturelle. L’objectif est de créer un environnement où la mobilité est non seulement possible, mais encouragée, visible et valorisée. Voici les leviers essentiels à activer pour instaurer une dynamique de mobilité interne durable.
1. Mettre en place une politique de mobilité claire
Une politique de mobilité bien formalisée constitue le socle de toute démarche efficace. Elle pose un cadre équitable, compréhensible et structurant pour l’ensemble des collaborateurs.
1.1. Définir des règles transparentes
Pour instaurer un climat de confiance, il est indispensable de définir des règles du jeu claires et accessibles :
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Critères d’éligibilité (ancienneté, compétences requises, etc.) ;
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Modalités de candidature (via intranet, SIRH, RH, etc.) ;
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Délais et étapes du processus (accusé de réception, entretiens, retour) ;
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Règles de confidentialité (notamment vis-à-vis du manager actuel).
Cette transparence permet de lutter contre les perceptions d’injustice ou de favoritisme et encourage les collaborateurs à se projeter activement.
1.2. Structurer un processus d’accompagnement
La mobilité interne ne doit pas être perçue comme un simple transfert administratif, mais comme un parcours professionnel accompagné :
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Échanges avec les RH pour identifier les pistes cohérentes avec le projet professionnel ;
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Entretiens croisés avec le manager actuel et le manager potentiel ;
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Évaluation des compétences transférables, des besoins en formation, et des motivations ;
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Suivi post-mobilité, pour garantir une bonne intégration et évaluer la réussite du mouvement.
2. Développer une culture de la mobilité
Une politique seule ne suffit pas : encore faut-il que la culture d’entreprise valorise et normalise la mobilité.
2.1. Valoriser toutes les formes de mobilité
La mobilité ne se limite pas à la promotion verticale. Il est fondamental d’élargir le champ à :
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La mobilité horizontale (changement de métier ou de service) ;
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La mobilité fonctionnelle (prise de responsabilités transverses) ;
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La mobilité géographique, si applicable.
Toutes ces formes doivent être reconnues comme des évolutions à part entière, intégrées dans les entretiens annuels et soutenues par les RH.
2.2. Mettre en avant des rôles modèles
Les témoignages inspirants sont un levier puissant pour démocratiser la mobilité :
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Interviews vidéo de collaborateurs ayant changé de poste ;
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Études de cas internes publiées sur l’intranet ;
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Retours d’expérience partagés en réunion d’équipe ou lors d’événements internes.
Cela humanise la mobilité, rassure les indécis et renforce l’adhésion à la démarche.
3. Former et accompagner les salariés dans leur évolution
Pour réussir leur transition, les collaborateurs doivent être outillés et soutenus dans le développement de leurs compétences.
3.1. Mettre en place des plans de développement individuel (PDI)
Les PDI permettent de construire un projet de mobilité à moyen terme en intégrant :
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Les aspirations personnelles du salarié ;
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Les besoins stratégiques de l’entreprise ;
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Les actions de développement nécessaires (formation, mission, immersion…).
Ils doivent être co-construits entre le salarié, le manager et les RH, et régulièrement actualisés.
3.2. Proposer des dispositifs de montée en compétence
Une mobilité réussie est souvent précédée ou accompagnée par un renforcement des compétences :
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Formations internes (techniques ou soft skills) ;
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Mentoring avec un collaborateur expérimenté ;
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Coaching professionnel, notamment pour les changements de niveau de responsabilité.
L’objectif est de sécuriser la prise de poste et de maximiser les chances de réussite.
4. Sensibiliser et impliquer les managers
Les managers sont des acteurs-clés de la mobilité interne. Leur implication est indispensable pour créer un climat favorable.
4.1. Aligner les objectifs des managers avec la mobilité
Pour encourager les managers à libérer leurs talents :
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La gestion de carrière et le développement des compétences doivent faire partie intégrante de leurs objectifs ;
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La capacité à faire évoluer les membres de leur équipe doit être reconnue et valorisée, y compris dans leur évaluation annuelle.
Cela transforme la mobilité d’un « problème de ressources » en un levier de performance collective.
4.2. Les former au management de la carrière
Tous les managers n’ont pas les compétences ou les réflexes pour accompagner efficacement les mobilités. Il est donc essentiel de les former à :
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La détection des potentiels ;
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L’écoute active des aspirations ;
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La co-construction de parcours professionnels ;
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Le dialogue avec les RH sur les opportunités d’évolution.
Un manager formé devient un facilitateur plutôt qu’un obstacle.
5. S’appuyer sur un outil de communication interne performant
Un levier souvent sous-estimé pour favoriser la mobilité interne est la mise en place d’une appli de communication interne moderne et interactif. Des plateformes comme Wapy jouent un rôle clé en rendant les opportunités visibles, accessibles, et en facilitant les échanges entre collaborateurs.
5.1. Centraliser et diffuser les offres d’emploi internes
Grâce à une interface intuitive, un outil comme Wapy permet :
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La publication en temps réel des postes ouverts en interne ;
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Une navigation simple par service, métier ou localisation ;
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La candidature directe via l’espace collaborateur, sans intermédiaire administratif lourd.
Cela renforce la transparence, réduit les biais d’accès à l’information et incite à l’initiative individuelle.
5.2. Favoriser les échanges entre collaborateurs
Au-delà des offres, Wapy agit comme un véritable réseau social d’entreprise :
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Les collaborateurs peuvent échanger entre eux, poser des questions sur un métier ou un poste, partager des retours d’expérience ;
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Des communautés thématiques (mobilité, métiers, projets transverses) peuvent se créer pour faire vivre une culture de la mobilité plus collaborative.
Ces interactions humaines contribuent à briser les silos, à encourager la curiosité professionnelle et à normaliser les démarches de mobilité.
5.3. Animer une culture d’ouverture
Un outil comme Wapy permet également :
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De mettre en avant des témoignages de mobilité, des portraits inspirants, ou des conseils pratiques ;
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De diffuser régulièrement du contenu RH sur les dispositifs d’accompagnement, les formations ou les postes stratégiques à pourvoir.
Loin d’être un simple outil technique, la communication interne devient ainsi un véritable levier d’animation de la mobilité et de cohésion d’entreprise.
Les outils pour soutenir la mobilité interne
Pour qu’une politique de mobilité interne soit réellement efficace, elle doit s’appuyer sur des outils RH adaptés, connectés et alignés avec les besoins stratégiques de l’entreprise. Ces solutions permettent de centraliser les données, de fluidifier les processus et de mieux piloter les parcours professionnels. Voici les principaux outils à mobiliser.
1. Systèmes d’information RH (SIRH)
Les SIRH modernes offrent des fonctionnalités essentielles pour structurer et digitaliser la mobilité interne.
1.1. Portails internes de mobilité
Un portail interne permet aux collaborateurs de :
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Consulter facilement les offres d’emploi internes disponibles ;
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Postuler directement à un poste sans passer par des circuits complexes ;
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Suivre l’état de leur candidature en toute transparence.
C’est également un outil de communication RH, où l’on peut intégrer des filtres, des suggestions personnalisées ou encore des alertes sur les nouvelles opportunités.
1.2. Cartographie des compétences
Une cartographie des compétences actualisée permet :
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D’identifier les ressources internes mobilisables pour tel ou tel poste ;
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De repérer les écarts entre les compétences détenues et celles requises ;
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De construire des parcours de mobilité individualisés, en s’appuyant sur des données précises.
Cet outil est précieux pour le pilotage stratégique des ressources humaines et pour la détection des potentiels.
2. Entretien professionnel et revue de talents
Ces dispositifs RH, souvent perçus comme formels, peuvent devenir des vecteurs puissants de mobilité, s’ils sont bien exploités.
2.1. Utiliser les entretiens annuels pour identifier les souhaits de mobilité
Lors des entretiens annuels ou professionnels, il est essentiel d’intégrer :
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Une discussion ouverte sur les aspirations professionnelles ;
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Une évaluation des compétences transférables ou en développement ;
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La formalisation d’un plan d’action si un projet de mobilité est identifié.
Cela donne une visibilité au service RH et initie un accompagnement personnalisé.
2.2. Talent review et people review
Ces revues permettent de :
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Cartographier les talents à potentiel dans l’organisation ;
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Identifier les postes à risque (départs, besoins futurs) et croiser les données ;
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Construire une vision dynamique des mobilités à anticiper à court et moyen terme.
Elles favorisent une gestion plus proactive et équitable des évolutions internes.
3. Plateformes de gestion des carrières
Les outils digitaux dédiés à la gestion des carrières complètent le SIRH en allant plus loin dans le pilotage stratégique.
3.1. Logiciels spécialisés (ex : Talentsoft, Cornerstone)
Ces solutions permettent :
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De centraliser toutes les données RH : compétences, formations, expériences ;
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De proposer des parcours de carrière personnalisés à chaque collaborateur ;
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D’assurer une traçabilité complète des projets de mobilité, candidatures internes et décisions prises.
Elles sont particulièrement utiles dans les grandes entreprises ou les groupes multisites.
3.2. Matching entre postes vacants et profils internes
Grâce à l’IA ou à des moteurs d’analyse intégrés, ces plateformes peuvent :
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Suggérer automatiquement à un collaborateur des postes correspondant à son profil ;
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Recommander des profils internes aux recruteurs ou managers pour chaque nouvelle opportunité ;
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Mettre en place des algorithmes prédictifs pour anticiper les futurs mouvements ou besoins.
Ce type de matching rend la mobilité plus fluide, moins dépendante de l’intuition humaine, et plus accessible à l’ensemble des collaborateurs.